Démocratiser la prise de sang?

C’est une question à laquelle une jeune start-up de l’arc alémanique, DBS System, tente de répondre…

DBS System, créée en 2010, concentre ses efforts sur le développement et la commercialisation d’un dispositif médical permettant de générer un spot de sang complet et/ou de plasma ultra pur de manière entièrement passive. Au format carte de crédit, ce dispositif offrira désormais au patient la possibilité d’effectuer un micro prélèvement de sang au bout du doigt de manière simplifiée et sécurisée.

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DBS System veut vendre ses kits d’ici à la fin de l’année….

Une prise de sang sans douleur
DBS System veut vendre ses kits d’ici à la fin de l’année. Dans l’immédiat, la start-up cherche en priorité
à convaincre les pédiatres La traditionnelle prise de sang effraye bien des enfants et même certains adultes. «D’autant plus
lorsque la veine n’a pas été trouvée du premier coup», souligne Eric Ödman, directeur de DBS System.
Cette start-up romande, fondée en décembre 2010 par Julien Déglon, Aurélien Thomas et Julien
Dumont, veut donner un coup de jeune à cet acte médical. Elle a développé un kit, à peine plus
grand qu’une carte de visite, permettant de simplifier la procédure.
Il suffit de se piquer le bout du doigt à l’aide d’une lancette. La goutte de sang est alors mise en
contact avec la plaquette en plastique et pénètre, par capillarité, dans quatre microcanaux. Elle est
alors dirigée vers du papier absorbant. «Notre méthode permet de recueillir 20 microlitres de sang
contre 10 millilitres lors d’une prise de sang traditionnelle»,
compare Julien Déglon, pharmacien et co-fondateur de la start-up. Le kit, contenant le sang séché, sera ensuite envoyé, par la poste, au
laboratoire chargé de l’analyse.
Le papier buvard est un support utilisé depuis les années 1960, notamment pour le dép
istage néonatal. Les nourrissons connaissent déjà ce type de prélèvement sanguin à leur naissance pour dépister
certaines maladies graves. Quelques gouttes de sang sont prélevées à leur talon pour être recueillies
sur du papier absorbant. «Il est tout à fait possible de faire des analyses de sang sur de très faibles
volumes. A la différence du dépistage néonatal, nous sommes capables, grâce à notre technologie,
de donner des informations sur le volume de sang récolté», souligne Eric Ödman, un spécialiste du
capital-risque. La start-up travaille sur différentes études cliniques, en collaboration avec les HUG et le
CHUV.
Recherche de fonds
Le prototype breveté attend sa certification (marquage CE) pour démarrer sa phase de
commercialisation. Un partenaire industriel à Rapperswil, spécialisé dans l’injection plastique, se
chargera de la fabrication des kits. «Nous espérons démarrer nos ventes d’ici à la fin de l’année, note
Eric Ödman, qui s’attend à un chiffre d’affaires de 2,3 millions de francs en 2016 et 18 millions de francs
en 2018. Nous allons chercher un partenaire pour la distribution de nos plaquettes.»
Soutenu par la Commission pour la technologie et l’innovation (CTI), la Fondation pour l’Innovation
Technologique (FIT), le SEPCo ou Innovaud, DBS System est actuellement en phase de financement. Elle
recherche 1 million de francs. La start-up développe déjà une seconde génération de carte permettant d’extraire le plasma sanguin
de manière automatisée et passive, c’est-à-dire sans avoir recours à une centrifugeuse de laboratoire.
Pour finaliser ce nouveau kit, DBS System travaille avec un laboratoire de l’EPFL. Cette deuxième
génération de tests, qui sera finalisée d’ici la fin de l’année, aura des domaines d’applications
beaucoup plus larges, à l’exemple des paramètres de chimie clinique comme le taux de glucose, de
potassium ou de cholestérol. La première version permet essentiellement de mesurer avec précision la
présence de marqueurs sanguins spécifiques ou d’analyser certains médicaments dans le sang.
La start-up espère également vendre ses tests directement en pharmacie pour environ 20 francs pièce. «A
terme, il sera possible de réaliser un bilan sanguin sans passer par un centre de prélèvements», prévoit
déjà Julien Déglon. Toutefois, dans l’immédiat, la start-up cherche en priorité à convaincre les
pédiatres, mais également les hôpitaux et les industries pharmaceutiques.
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